Numéro |
Med Sci (Paris)
Volume 26, Numéro 8-9, Août-Septembre 2010
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Page(s) | 747 - 752 | |
Section | M/S revues | |
DOI | https://doi.org/10.1051/medsci/2010268-9747 | |
Publié en ligne | 15 août 2010 |
Immunosuppresseurs et antifongiques
Une interaction parfois positive !
Positive interaction between immunosuppressive and antifungal drugs
1
Institut Pasteur du Cambodge, unité d’épidémiologie et de santé publique, 5, boulevard Monivong, BP 983, Phnom Penh, Royaume du Cambodge
2
Service des maladies infectieuses et tropicales, Centre d’infectiologie Necker-Pasteur, Université Paris-Descartes, Hôpital Necker Enfants-malades, 149, rue de Sèvres, 75743 Paris Cedex 15, France
3
Centre national de référence mycologie et antifongiques, unité de mycologie moléculaire, Institut Pasteur, Paris, France
*
brammaert@yahoo.fr
brammaert@pasteur-kh.org
*
olivier.lortholary@nck.aphp.fr
Immunosuppresseurs et antifongiques sont fréquemment associés pour traiter les patients transplantés d’organes ou atteints de pathologies hématologiques. Bien souvent, la guérison d’une infection fongique invasive requiert la baisse de l’immunosuppression. Cependant, les immunosuppresseurs comme la ciclospori ne A, le tacrolimus, le sirolimus (ou rapamycine) et le mycophénolate mofétil possèdent des propriétés antifongiques. En effet, les voies de signalisation inhibées par ces molécules (voies de la calcineurine et TOR, target of rapamycin) sont communes aux organismes eucaryotes. Des expériences in vitro suggèrent une interaction positive entre ces immunosuppresseurs et des antifongiques comme l’amphotéricine B, certains azolés et les échinocandines. Ces résultats sont corroborés par des constatations cliniques, ce qui laisse entrevoir de nouvelles possibilités thérapeutiques pour les infections fongiques invasives dans le contexte des transplantations d’organes.
Abstract
Immunosuppressive and antifungal drugs are frequently associated to treat solid organ transplant patients or patients with hematological malignancies. To cure invasive fungal infection (IFI), immunosuppression has to be reduced. However, immunosuppressive drugs such as cyclosporin A, tacrolimus, sirolimus (rapamycin) or mycophenolate mofetil possess antifungal properties. Indeed fungi and humans have in common calcineurin and TOR signalization pathways which are inhibited by these molecules. In vitro experiences suggest a positive interaction between immunosuppressive and antifungal drugs such as amphotericin B, azole and echinocandins. These results are confirmed by clinical findings and thus offer further therapeutic possibilities in the context of solid organ transplantation.
© 2010 médecine/sciences - Inserm / SRMS
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