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Med Sci (Paris)
Volume 41, Number 3, Mars 2025
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Page(s) | 273 - 276 | |
Section | Repères | |
DOI | https://doi.org/10.1051/medsci/2025034 | |
Published online | 21 March 2025 |
Les apports de Mirko Dražen Grmek (1924-2000) à l’histoire de la médecine et des sciences biologiques
Contributions of Mirko Dražen Grmek to the history of medicine and biological science
1
Section des sciences historiques et philologiques, École pratique des hautes études, université Paris Sciences et Lettres, France
2
Université Paris Cité, France
Le centenaire de la naissance de Mirko Dražen Grmek (1924-2000) donne l’occasion de rappeler les apports majeurs de l’historien franco-croate à l’histoire de la médecine et des sciences biologiques, notamment à l’histoire des maladies et à celle de l’expérimentation, ainsi que son ferme positionnement épistémologique et historiographique.
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Vignette (© Freepik).
Éléments biographiques
Mirko Dražen Grmek est né le 9 janvier 1924 à Krapina dans le nord de la Croatie (Figure 1). Engagé dans la résistance antinazie en 1943, il ne commença des études de médecine à Zagreb qu’en 1946 et devint Docteur en 1951. Avec le soutien d’Andrija Štampar (1888-1958) qui avait présidé la première assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1948, Mirko Dražen Grmek fut nommé, en 1953, responsable du département d’histoire de la médecine à Zagreb. Entre 1958 et 1962, il effectua plusieurs voyages en France et obtint, en 1963, une bourse du CNRS pour classer les archives de Claude Bernard (1813-1878) au Collège de France. Avec le soutien de Pierre Huard, Georges Canguilhem, René Taton et Fernand Braudel, il fut recruté au CNRS en 1967 et acheva sa thèse sur Le raisonnement expérimental et la toxicologie de Claude Bernard en 1971. Entre 1971 et 1973, il fut chargé de conférences à l’École pratique des hautes études (EPHE) puis il y succéda à Pierre Huard (1901-1983) à la direction d’études d’histoire de la médecine : une direction d’études intitulée « Histoire de la médecine et des sciences biologiques » qu’il occupa jusqu’en 1989. Resté très actif après sa retraite, dirigeant notamment une Histoire de la pensée médicale en Occident qui fit date, il décéda à Paris le 6 mars 2000 d’une sclérose latérale amyotrophique.
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Figure 1 Mirko D. Grmek (1924-2000) (Cliché © collection L.L. Lambrichs). |
Une œuvre d’une grande richesse
L’œuvre de Mirko Grmek comprend plus de 1 160 publications [1], incluant des travaux majeurs sur l’histoire des maladies (le concept de pathocénose, la caractérisation rétrospective des maladies, la paléopathologie, le Sida) et sur l’histoire des théories médicales et biologiques (le concept de maladie, les théories du vieillissement et de la mort notamment). Mirko Grmek a aussi édité les carnets de laboratoire de Claude Bernard et la traduction des Livres des causes et des signes des maladies aiguës et chroniques d’Arétée de Cappadoce1 par Laennec2, et des travaux d’histoire sociale, notamment sur la quarantaine, la médecine du travail, les relations médecin-malade et le secret médical. L’œuvre de Mirko Grmek comporte d’importants travaux sur l’épistémologie et l’histoire des sciences et des travaux d’histoire contemporaine, notamment sur l’ex-Yougoslavie.
L’histoire des maladies (1) : l’approche intégrative et le concept de pathocénose
L’histoire des maladies tient une place importante dans la production scientifique de Mirko Grmek avec plusieurs articles traitant des cancers, de la peste, de la fièvre jaune, du scorbut ou encore du paludisme mais surtout elle fit l’objet d’une approche synthétique ou intégrative, qu’il justifia dans La vie, les maladies et l’histoire :
« Plus notre analyse va en profondeur, plus revêt d’importance l’étude des mécanismes d’intégration. Plus grande est notre spécialisation, plus il est nécessaire, du point de vue intellectuel comme de celui de l’organisation sanitaire, de s’occuper des problèmes du « tout » et de la complexité […] On ne peut faire l’histoire des maladies de façon exhaustive en prenant en considération maladie par maladie mais il faut tenir compte de l’ensemble des maladies et de leurs rapports » [1].
Cette approche intégrative des maladies de Mirko Grmek trouva son expression la plus aboutie dans le concept de pathocénose, qu’il énonça en 1969 dans un article des Annales Économies, Sociétés, Civilisations, dans la continuité de ses travaux sur la géographie médicale, sous la forme de trois propositions :
« 1o Les états pathologiques au sein d’une population déterminée, dans le temps et dans l’espace, forment un ensemble que nous nommons pathocénose ;
2o La fréquence et la distribution de chaque maladie dépendent, en plus de divers facteurs endogènes et écologiques, de la fréquence et de la distribution de toutes les autres maladies ;
3o La pathocénose tend vers un état d’équilibre, ce qui est particulièrement sensible dans une situation écologique stable » [2].
Dans ce même article, Mirko Grmek proposa d’utiliser le terme de « pathocénose » pour qualifier les relations synchroniques des maladies, et de « dynamique de la pathocénose » pour rendre compte des changements au cours du temps.
Le concept de pathocénose fut employé par Mirko Grmek dans deux livres majeurs, Les maladies à l’aube de la civilisation occidentale (1983) et l’Histoire du Sida (1989). Dans le premier, Mirko Grmek présenta un tableau des maladies dans le monde grec antique avec deux grandes « ruptures » : 1) celle du néolithique, avec l’apparition de certaines zoonoses et parasitoses, et des premières maladies professionnelles, et 2) celle du ve siècle avant notre ère où se manifesta une « hyperendémie » paludéenne, notamment de la forme la plus grave du paludisme, liée à Plasmodium falciparum, au moment même où se développait la médecine hippocratique, si attentive aux fièvres, à leurs rythmes et « crises » [3]. Dans l’Histoire du Sida, Mirko Grmek analysa l’émergence de l’infection par le nouveau virus responsable de cette maladie et les deux processus qu’il considérait comme à l’origine de celle-ci : 1) la sélection d’un virus assez peu virulent, ne tuant pas rapidement ses hôtes, et 2) la levée de l’écran des maladies infectieuses dominantes qui rendaient le Sida « invisible » – les malades mourant de maladies infectieuses un peu plus sévères (par exemple de phtisie galopante). L’épidémie a été rendue possible par la « rupture de pathocénose » entraînée par le traitement des maladies infectieuses, notamment des maladies bactériennes par les antibiotiques, qui avait d’une part levé le barrage (et l’écran) de celles-ci et d’autre part permis la diffusion du virus [4]. Cette analyse conduisit Mirko Grmek à soutenir que si le Sida n’avait été reconnu qu’en 1981, la maladie existait depuis longtemps : une hypothèse qui fut combattue lors de sa présentation mais qui fait aujourd’hui consensus (le passage du virus du chimpanzé à l’homme s’est opéré dans les années 1930).
Le concept de pathocénose restera certainement l’apport le plus important de Mirko Grmek à la science des maladies du xxe siècle [5]. Par sa dimension dynamique, qui éclaire les phénomènes d’émergence des maladies (si importants pour la santé publique) et la prise en compte d’interactions à des échelles multiples, notamment écologiques, le concept de pathocénose apparaît plus riche et fécond que celui de « syndémie » (syndemics) rediscuté au moment de la crise de la COVID-19 (coronavirus disease) et défini comme une « interaction de maladies devant leur présence à des conditions sociales favorisantes communes », comme dans le cas de l’utilisation de drogue, de la violence et du Sida dans les milieux pauvres, l’exemple paradigmatique développé par Singer et al. [6]
L’histoire des maladies (2) : la méthodologie du diagnostic rétrospectif des maladies et la paléopathologie
L’autre apport majeur de Mirko Grmek à l’histoire des maladies est de nature méthodologique. Appréhender la réalité pathologique du passé avec les traces subsistantes, qu’elles soient archéologiques, biologiques ou textuelles, tout en utilisant le savoir et les techniques les plus actuelles de la médecine, exige une grande rigueur et des outils méthodologiques adaptés. Pour les sources textuelles, Mirko Grmek a rédigé quatre articles consacrés à la question du diagnostic rétrospectif (reconnaître une entité nosologique3 contemporaine dans une maladie survenue dans le passé), publiés entre 1972 et 2001 (le dernier, « Le diagnostic rétrospectif de quelques cas cliniques des Épidémies V et VII » [7] est posthume). Dans ces articles, Mirko Grmek recense les difficultés et les pièges du diagnostic rétrospectif, et énonce aussi les conditions pratiques de sa mise en œuvre, notamment dans la communication présentée au Colloque hippocratique de Madrid en 1990 [8]. Pour Mirko Grmek, il ne suffit pas de souligner les difficultés du diagnostic rétrospectif, il faut tenter de les surmonter pour appréhender la réalité pathologique du passé, et il montra qu’il est déjà possible de former une image distincte de cette réalité dès l’époque de la Grèce antique. Une réalité pathologique dont la connaissance, importante pour l’histoire, peut être aussi utile pour la philologie et l’édition des textes. L’article « Dialogue d’un médecin et d’un philologue sur quelques passages des Épidémies VII » [9], écrit avec Fernand Robert pour le Colloque hippocratique de Mons en 1977, montre à quel point l’édition de ce texte (terminée par Jacques Jouanna après la mort de Fernand Robert et de Mirko Grmek) a gagné de la participation active de Mirko Grmek.
Aux côtés des sources textuelles, Mirko Grmek a considéré les sources iconographiques, pour lesquelles il a mis en œuvre l’icono-diagnostic – notamment dans Les maladies dans l’art antique (1998) [10] et les sources biologiques, qui relèvent de la paléopathologie : l’étude des maladies à partir des restes humains. Mirko Grmek a encouragé une paléopathologie rigoureuse, dont témoigne l’article sur « La paléopathologie des tumeurs osseuses malignes, Proposition d’une classification à l’usage de l’ostéo-archéologie » (1971) [11]. Pour Mirko Grmek, la paléopathologie n’était pas une fin en soi, et encore moins une matière à spectacle, mais une discipline subordonnée à l’histoire, dont il a montré l’intérêt dans l’article, « L’hyperostose poreuse du crâne, les anémies héréditaires et le paludisme en Grèce », publié dans les Annales. Économies, Sociétés, Civilisations en 1975 [12]. Mirko Grmek utilisait l’hyperostose poreuse du crâne4 comme un indice de la présence de paludisme grave dans la Grèce antique : si, à une période donnée, les hyperostoses poreuses du crâne étaient fréquentes, cela signifie que les maladies génétiques de l’hémoglobine l’étaient également, comme le paludisme sévère, qui avait sélectionné ces sujets. La présence d’un paludisme grave dans une zone géographique donnée entraîne de multiples conséquences sanitaires, démographiques et économiques, et la précision sur son installation en Grèce, à l’aube de la civilisation occidentale, était historiquement très importante.
L’histoire de l’expérimentation et l’analyse des mythes de l’histoire des sciences
Les travaux de Mirko Grmek sur Claude Bernard, menés pendant près de trois décennies, ont renouvelé les connaissances sur Claude Bernard et ses découvertes, ainsi que sur ses démarches expérimentales. Une connaissance de première main de ses archives scientifiques, qu’il avait classées et cataloguées, et notamment du fameux « cahier rouge » où Claude Bernard consigna ses observations entre 1850 et 1860, édité en 1965 [13], permit à Mirko Grmek de rédiger une thèse magistrale, le « Raisonnement expérimental et recherches toxicologiques chez Claude Bernard », soutenue en 1971 sous la direction de Georges Canguilhem [14], puis une synthèse remarquable en 1997, Le Legs de Claude Bernard [15].
Les contributions de Mirko Grmek à l’histoire de l’expérimentation comprennent également des études sur les expérimentations de Santorio Santorio5 (1561-1636), abordées dès la fin des années 1940, celles des biologistes du xviiie siècle, notamment Lazzaro Spallanzani6 (1729-1799) et celles menées dès l’Antiquité, notamment par Galien de Pergame (129-v.210), rapportées dans le Chaudron de Médée, L’expérimentation sur le vivant dans l’Antiquité publié en 1997 [16].
Parmi les contributions majeures de Mirko Grmek à l’histoire des sciences, il faut mentionner l’analyse de « Quelques mythes méthodologiques en histoire des sciences » [17], un article qui devrait être lu et médité par tous ceux qui s’engagent dans des travaux d’histoire des sciences ou d’histoire de la médecine.
Un positionnement épistémologique et historiographique ferme
Mirko Grmek a lui-même explicité ce qui caractérisait son travail d’historien dans La vie, les maladies et l’histoire (2021) :
« Bien que je sois historien, une part substantielle de mes lectures concerne la science actuelle : j’ai toujours voulu me tenir au courant des nouveautés dans la recherche scientifique. Dans nombre de mes travaux, j’ai cherché à mettre les connaissances issues des progrès récents de la science au service de l’histoire, ce qui m’a souvent permis d’offrir une lecture nouvelle des textes de l’Antiquité classique ou du Moyen Âge ; mais en même temps, inversant cette démarche, j’ai aussi cherché à utiliser, autant que possible, les connaissances historiques pour résoudre les problèmes actuels » [1].
L’ancrage de son travail d’historien dans la science et la médecine la plus contemporaine a valu à Mirko Grmek des accusions de « présentisme » de la part d’historiens réticents à mobiliser les connaissances biologiques et médicales – mais n’hésitant pas, en revanche, à utiliser des théories sociologiques, tout aussi contemporaines, pour analyser le passé [18]. Mais ce qui fait surtout la cohérence et la résistance au temps de l’œuvre de Mirko Grmek provient d’une exigence méthodologique élevée, appuyée sur un ferme positionnement épistémologique et historiographique. Dans l’introduction du premier volume de l’Histoire de la pensée médicale en Occident, Mirko Grmek distinguait quatre directions ou courants de l’historiographie médicale : l’histoire iatrocentrique (faite par des médecins pour des médecins, glorifiant les découvertes et les découvreurs), l’histoire philologique (qu’il pratiquait), l’histoire sociologique (une « histoire de la médecine sans médecine ») et enfin l’histoire des philosophes [19], celle « des penseurs brillants, des raisonneurs habiles et des grands maîtres du discours qui dictent des lois à la pratique des sciences et des résultats a priori aux enquêtes historiques » [20]. Mirko Grmek défendait fermement l’histoire philologique de la médecine, éclairée par des connaissances contemporaines, comme il défendait aussi un domaine propre de l’histoire des sciences, bien séparé de la philosophie des sciences.
Liens d’intérêt
L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt concernant les données publiées dans cet article
Références
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Liste des figures
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Figure 1 Mirko D. Grmek (1924-2000) (Cliché © collection L.L. Lambrichs). |
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