Free Access
Issue
Med Sci (Paris)
Volume 25, Number 3, Mars 2009
Page(s) 318 - 318
Section Forum
DOI https://doi.org/10.1051/medsci/2009253318
Published online 15 March 2009

Enseigner la recherche en train de se faire, comme l’indique Pierre Corvol dans la préface de ce livre [1], enseigner la science en train de s’écrire, c’est partager avec son auditoire excitations et espoir, réflexions et bilans, doutes et convictions.

On ne présente plus Pierre Corvol. Médecin, chercheur et enseignant, abordant avec un égal brio chacun des aspects de cette triple mission, il a, au fond, consacré une grande partie de sa vie professionnelle à étudier les vaisseaux. Les grands et les petits, ceux qui poussent et repoussent, qui se contractent et se dilatent, irriguent et nourrissent, pour le bien et pour le mal, s’obstruent et se réparent. S’il est un arbre de vie, c’est bien celui des vaisseaux qui apportent aux cellules oxygène et nutriments.

Lorsque l’homme s’en mêle, c’est pour tenter d’en modifier les formes, les protéger contre la thrombose ou l’accumulation des graisses, en moduler la croissance. Affaire de circonstances.

Développement, maturité, vieillissement. Maladies et traitements. Sans souci d’exhaustivité, avec précision et enthousiasme, c’est toute la vie des hommes qui est balayée du regard. Une vie réécrite autour de cet arbre mystérieux, fascinant et porteur de tous les espoirs.

Un mot du style. Les qualificatifs qui viennent à l’esprit sont en parfaite cohérence avec le propos. Il est fluide, il coule. Les ramifications, multiples, ne perdent jamais le lecteur. Elles ne lassent pas, car elles rebondissent sans perdre jamais une cohérence du début à la fin de l’ouvrage. Elles éclairent tel ou tel aspect, enrichissent l’arbre qui ne cache jamais la forêt.

Communiquer la science, c’est aussi dire où l’on en est, ce que l’on a fait et ce que l’on n’a pas fait, ce que l’on pourrait faire.

Parce que communiquer se dit aussi à propos des maladies contagieuses que l’on transmet, communiquer la science, c’est aussi, souhaitons-le, la façon de transmettre aux plus jeunes le goût de cette recherche, le virus de la science.

Choisir des illustrations est toujours délicat. Celles du livre sont de deux sortes : schémas et photos modernes expliquent, simplement et clairement, des propos éventuellement complexes. L’une des trouvailles de l’ouvrage est d’avoir associé des œuvres plus anciennes, artistiques et scientifiques (en ces temps-là, art et science étaient déjà étroitement mêlées). C’est une façon efficace et élégante de montrer l’évolution des idées et la manière dont les chercheurs ont, de tout temps, interrogé le monde et la nature.

Les encadrés viennent à point nommé : concis, informatifs, jamais pesants. Le glossaire et la bibliographie sont complets et permettent d’aller plus loin.

Qu’il soit de vie ou de connaissance, l’arbre est au cœur de l’imaginaire des hommes de toute éternité. L’arbre vasculaire, si bien décrit par Pierre Corvol et Nicolas Postel Vinay, est porteur de questions et d’espoir, indispensable nourriture de l’esprit.

Lisez ce livre. Ressentez cette passion. Laissez-vous emporter. Soyez contaminés.

Références

  1. Corvol P, Postel-Vinay N. L’arbre vasculaire, les nouvelles voies de guérison. Paris : Éditions Odile Jacob, 2008 : 290 p. [Google Scholar]

© 2009 médecine/sciences - Inserm / SRMS

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