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Med Sci (Paris)
Volume 35, Numéro 12, Décembre 2019
Anticorps monoclonaux en thérapeutique
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Page(s) | 1026 - 1028 | |
Section | Les anticorps dans les maladies autres qu’oncologiques | |
DOI | https://doi.org/10.1051/medsci/2019203 | |
Publié en ligne | 6 janvier 2020 |
Actualités des anticorps monoclonaux dans les maladies monogéniques aujourd’hui
Monoclonal antibodies for monogenic diseases: a 2019 update
1
CHRU de Tours, Service de Médecine interne;,
2
CHRU de Tours, Laboratoire d’Immunologie;,
3
Université de Tours, France
* francois.maillot@univ-tours.fr
Les maladies monogéniques sont des maladies génétiques rares mais très nombreuses, avec une sévérité variable. Les premières utilisations des anticorps monoclonaux dans ces maladies remontent aux années 2000 et de nombreux essais sont désormais en cours. Les anticorps monoclonaux anti-(interleukine)IL-1β ont profondément transformé la prise en charge des maladies auto-inflammatoires en modulant la composante inflammatoire et en diminuant le risque d’amylose secondaire ; les anticorps monoclonaux anti-TNF-α et anti-IL-6 sont également prescrits dans ces maladies. Dans le syndrome hémolytique et urémique atypique lié à des défauts de régulation de la voie alterne du complément, l’éculizumab, un anticorps monoclonal anti-C5, a permis d’améliorer le pronostic rénal des patients traités. Plus récemment, le lanadélumab, un anticorps monoclonal anti-kallicréïne plasmatique, est venu renforcer l’arsenal thérapeutique des angiœdèmes héréditaires et le burosumab, un anticorps monoclonal anti-FGF23, celui du rachitisme hypophosphatémique lié à l’X. Ces exemples illustrent bien l’importance de l’utilisation des anticorps monoclonaux dans la prise en charge des maladies monogéniques, l’intérêt de considérer cette option thérapeutique dans ce domaine et la nécessité de poursuivre des recherches.
Abstract
Monogenic diseases are rare genetic diseases but they are numerous and display a highly variable degree of severity. First uses of monoclonal antibodies to treat monogenic diseases started in the 2000’s and many clinical trials are ongoing. Anti-IL-1β therapies have greatly modified the outcome of auto-inflammatory diseases by modulating inflammatory response and reducing the risk of secondary amyloidosis. Anti-TNF-α are also used in such diseases. In atypical hemolytic and uremic syndrome due to deficiencies in the control of alternative complement pathway, eculizumab, an anti-C5 monoclonal antibody, has improved renal outcome in treated patients. More recently, lanadelumab, an anti-plasma kallikrein antibody, has reinforced the therapeutic arsenal in hereditary angioedema and burosumab, anti-FGF23, that of X-linked hypophosphatemia. Such examples reflect the importance of monoclonal antibody therapy of monogenic diseases, the interest of considering such an option as well as the need for future researches.
© 2019 médecine/sciences – Inserm
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