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Med Sci (Paris)
Volume 24, Number 5, Mai 2008
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Page(s) | 505 - 510 | |
Section | M/S revues | |
DOI | https://doi.org/10.1051/medsci/2008245505 | |
Published online | 15 May 2008 |
Implication de la flore intestinale dans le métabolisme énergétique
Gut microflora is a key player in host energy homeostasis
Université catholique de Louvain, Unité de Pharmacocinétique, Métabolisme, Nutrition et Toxicologie, Bruxelles, Belgique. UCL, Unit PMNT-7369, Avenue E. Mounier, 73/69, B-1200 Bruxelles, Belgique
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nathalie.delzenne@uclouvain.be
La flore intestinale est aujourd’hui considérée comme un organe à part entière, qui joue un rôle clé dans le métabolisme énergétique. La flore peut en effet augmenter la rentabilité énergétique des aliments ingérés qui ont échappé à la digestion dans la partie haute de l’intestin, via leur fermentation. Par ailleurs, le flux des acides gras et leur stockage adipocytaire sont contrôlés - notamment via le facteur FIAF (fastinginduced adipocyte factor), dont l’expression est tributaire de la présence de la flore intestinale. Des modifications de l’écosystème bactérien de l’intestin pourraient être impliquées dans le développement des altérations métaboliques liées au diabète de type 2 et à l’obésité. Des données expérimentales démontrent qu’une alimentation hyperlipidique modifie la composition de la flore intestinale, en diminuant notamment les bifidobactéries, avec pour conséquence une augmentation de l’absorption et des taux plasmatiques de lipopolysaccharide, qui participent à leur tour au déclenchement et au développement de l’inflammation, de l’insulino-résistance et du développement de masse grasse. Rééquilibrer ou modifier la composition de la flore intestinale pourrait constituer une voie thérapeutique ou préventive susceptible de réduire l’impact d’une alimentation déséquilibrée sur le développement du syndrome métabolique.
Abstract
Gut microflora is now considered as a key organ involved in host energy homeostasis. Recent data suggest that the alterations of the gut bacteria ecosystem could contribute to the development of metabolic disorders such as type 2 diabetes and obesity. First, gut microflora may increase energy efficiency of non digested food via the fermentation, thus providing more energy to the host. Secondly, fatty acids flux and storage in the adipose tissue is under the control of the fasting-induced adipocyte factor FIAF, which expression depends on gut microflora. Third, high-fat diet feeding changes gut bacteria profile, leading to a drop in bifidobacteria content, which correlates with a higher LPS plasma levels, thereby participating to the onset of inflammation, insulin resistance and type 2 diabetes associated with obesity. Changing gut microflora composition could be a useful tool to prevent or to treat high-fat/low fibres diet-induced metabolic syndrome.
© 2008 médecine/sciences - Inserm / SRMS
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