La santé mentale des femmes séropositives en France à l'ère des thérapies antirétrovirales : quelles différences avec les hommes ? Quels enjeux ?

¹ LabECD, Université de Nantes, Nantes.
² Unité Inserm 379, Marseille.
³ Observatoire régional de la santé PACA, Marseille.
⁴ Unité Inserm 430, Paris.
⁵ Hôpital européen Georges Pompidou, Paris.
⁶ Hôtel-Dieu, Nantes.
⁷ Service des maladies infectieuses et tropicales, hôpital Gui de Chauliac, Montpellier.
⁸ Unité Inserm 593, Bordeaux.

Résumé

Ce travail a pour objectif de présenter différents indicateurs relatifs à la santé mentale des femmes infectées par le VIH suivies en France. Dans un premier temps, nous utiliserons les données de l'enquête Vespa, afin de présenter une analyse des facteurs associés aux tentatives de suicide. Dans un second temps, nous présentons des résultats obtenus à partir des données de la cohorte Aproco de patients infectés par le VIH et sous thérapies antirétrovirales. Nous proposons une analyse des facteurs associés à une meilleure qualité de vie physique et mentale trois années après la mise sous traitement

Les différents résultats mettent en évidence un impact important des symptômes lipodystrophiques, ainsi que des caractéristiques socio démographiques et psychosociales telles que les comportements de discrimination quant à la santé mentale des femmes infectées par le VIH.

L'ensemble de ces résultats est discuté au regard de l'évolution de la prise en charge des femmes infectées par le VIH, dans une logique d'optimisation des pratiques des divers acteurs concernés par cette prise en charge.