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Figure 1.

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Schéma simplifié des réponses T-dépendantes et T-indépendantes. Les lymphocytes B naïfs IgM+IgD+, après reconnaissance d’un Ag T-dépendant (protéines), vont le présenter aux cellules T auxiliaires (TH) spécifiques de ce même Ag, et ce sous la forme de peptides associés aux molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH)-II. Une étroite collaboration T-B se noue, et l’engagement des molécules CD40 exprimées par les lymphocytes B par le CD40-ligand induit sur les lymphocytes TH CD4+ activés est un évènement essentiel. Après une première vague de différenciation de cellules B en plasmocytes producteurs d’IgM de faible affinité (réaction extra-folliculaire), les interactions T-B vont aboutir à la formation de centres germinatifs (CG) dans les follicules B des organes lymphoïdes secondaires (ganglions, rate, etc.). Au sein des centres germinatifs, deux mécanismes dépendant de l’enzyme AID (activation induced cytidine deaminase) et ciblant les locus réarrangés des gènes d’Ig sont enclenchés : l’hypermutation somatique des segments codant pour les régions variables des Ig et la commutation isotypique permettant la production de différentes classes d’Ig [28]. Au sein des centres germinatifs, lieu d’une intense prolifération cellulaire et d’une sélection par l’Ag, les mutations somatiques introduites dans les régions V (variables) des gènes d’Ig vont permettre une maturation d’affinité des anticorps. Poursuivie jusqu’à son terme, la réaction du centre germinatif permet la production de cellules B mémoires ou de plasmocytes portant ou sécrétant des anticorps mutés de forte affinité et généralement d’isotype IgG ou IgA après la commutation isotypique, un processus régulé par des cytokines sécrétées par les cellules TH. Les cellules B mémoires peuvent recirculer et persister pendant de longues périodes ; elles sont capables, en cas de réexposition à l’Ag, de se différencier rapidement en plasmocytes sécrétant des anticorps de haute affinité. En ce qui concerne les réponses aux Ag T indépendants (par exemple des polysaccharides capsulaires du pneumocoque) qui n’induisent la formation ni de centres germinatifs, ni de cellules B mémoires, elles sont assurées essentiellement par les cellules B de la zone marginale splénique (B-ZM). Les Ag T indépendants sont de nature non protéique et ne sont pas présentés par les molécules du CMH : ils contiennent des motifs structuraux répétés et peuvent activer directement les lymphocytes B sans aide des lymphocytes TH, grâce à une agrégation massive des récepteurs des cellules B (BCR). Ce puissant signal de prolifération agit de concert avec l’action de cytokines ou de ligands qui stimulent la sécrétion d’anticorps et la commutation isotypique vers les isotypes IgG et IgA. Certains ligands ou cytokines sont produits par des cellules TH, qui jouent un rôle régulateur dans les réponses T-indépendantes et/ou par d’autres types cellulaires, en particulier les cellules dendritiques. Ces dernières pouvant induire une commutation isotypique CD40-indépendante par le biais des ligands BAFF (a-proliferation-inducing ligand) et APRIL (B-cell activating factor) (non figurés). CDF : cellules dendritiques folliculaires ; Ig : immunoglobuline ; B CG : cellule B du centre germinatif ; B-ZM : cellules B de la zone marginale ; TH : T helper; TFH : T follicular helper.

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