Numéro |
Med Sci (Paris)
Volume 22, Numéro 4, Avril 2006
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Page(s) | 389 - 395 | |
Section | M/S revues | |
DOI | https://doi.org/10.1051/medsci/2006224389 | |
Publié en ligne | 15 avril 2006 |
Gliomes de bas grade et plasticité cérébrale
Implications fondamentales et cliniques
Low grade gliomas and cerebral plasticity: fundamental and clinical implications
1
Inserm U371, Vision et Cerveau, 18, avenue du Doyen Lépine, 69500 Bron, France
2
Département de neurochirurgie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l’hôpital, 75651 Paris, Cedex 13, France
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hugues.duffau@psl.ap-hop-paris.fr
La plasticité cérébrale post-lésionnelle (PCPL) décrit l’ensemble des processus permettant au système nerveux central de se réorganiser après une atteinte physique. Depuis l’influent travail de Broca et la prise de pouvoir des modèles « localisationnistes », il est largement admis que la PCPL est limitée, voire impossible, au sein des aires fonctionnelles majeures, dites éloquentes. Pourtant, depuis quelques années, de nouvelles données issues de la chirurgie des gliomes infiltrants de bas-grade (GIBG) sont venues bousculer ce dogme. Il apparaît en effet de plus en plus clairement que des excisions cérébrales massives peuvent être intégralement compensées, pour ne laisser place à aucun déficit fonctionnel détectable. Des techniques d’imagerie pré- et post-chirurgicales, ainsi que des procédures de stimulation peropératoire, permettent de suivre la nature et la cinétique de ces compensations. Celles-ci débutent avant la chirurgie, en réaction à l’invasion tumorale, et se consolident pendant et après la procédure opératoire. Les mécanismes de la compensation pré- et post-lésionnelle impliquent les aires périlésionnelles, les structures cérébrales ipsilatérales distantes et les homologues controlatéraux des zones réséquées. De tels resultants ont d’évidentes implications fondamentales et cliniques, et ouvrent d’importantes perspectives pour la compréhension de la dynamique cérébrale et des phénomènes de plasticité.
Abstract
Post-lesional plasticity (PLP) describes the processes that reorganize cerebral connections after an injury. Since Broca’s influential contribution and the common endorsement of “localisationist” models of brain physiology, it has been widely admitted that PLP was limited, not to say impossible in the so-called “eloquent areas”. However, recent observations associated with the surgical treatments of low grade gliomas have called this dogma into question. Indeed, more and more evidence suggest that large cerebral resections can be compensated so efficiently that no functional deficits can be detected after the surgery. Pre and post surgical investigations based on imaging techniques, as well as intra-surgical investigations involving electrical stimulations, allow to track the nature and the temporal characteristics of these compensations. Compensatory reactions begin before the operation, in response to the tumoral growth. They remain active during and after the surgery. These compensations can involve the perilesional adjacent areas, the distant ipsilateral cerebral structures and the homologous contra-lateral regions. When considered together these results have obvious fundamental and clinical implications. They open new perspectives for understanding cerebral dynamics and the process of brain plasticity.
© 2006 médecine/sciences - Inserm / SRMS
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