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Figure 1.

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Les différentes phases du cycle infectieux de l’herpès simplex de type 1 (HSV-1). Suite à la pénétration du génome viral dans les noyaux, les cellules infectées déclenchent des mécanismes de défense visant à réprimer l’expression des gènes viraux, dont l’hétérochromatinisation du génome viral. Cependant, tout se passe différemment selon le type cellulaire infecté. A. Cycle lytique. Dans les cellules épithéliales, la protéine structurale VP16 (virion protein 16), en association avec les protéines cellulaires Oct1 (octamer-binding protein 1) et HCF (host cell factor), va se lier de manière spécifique aux promoteurs des gènes viraux très précoces où, en association à des histone-déméthylases, elle va contribuer à établir une configuration chromatinienne permissive pour l’expression (H3K14me3). Il s’ensuit l’expression des protéines très précoces, en particulier ICP0 (infected cell polypeptide 0) et ICP4, lesquelles vont induire à leur tour l’expression des gènes précoces et, après initiation de la synthèse d’ADN, celle des gènes tardifs. Le génome viral s’exprime donc de manière séquentielle et ordonnée. B. L’infection latente. Dans les neurones périphériques, VP16 n’arrive pas aux noyaux cellulaires et ne peut donc pas empêcher la répression des gènes très précoces et induire leur expression. L’ensemble du génome viral devient alors réprimé par formation de chromatine répressive (H3K9me3, H3K27me3) dans l’ensemble des promoteurs des gènes du cycle lytique. Seul le promoteur du gène LAT (latency associated transcripts) peut s’exprimer en absence de VP16 et ceci seulement dans les neurones périphériques. L’expression des ARN LAT contribue à l’établissement et au maintien du génome viral en latence. C. Phase I de la réactivation. L’étude de Cliffe et collègues [8] montre que, suite à un stress, l’activation de la voie de signalisation JNK (c-Jun N-terminal kinase) provoque la phosphorylation de la sérine S10 adjacente à la lysine K9 dans l’histone H3 (et vraisemblablement aussi dans d’autres histones et dans d’autres sites répressifs). Cette phosphorylation (H3K9me3pS10) induit l’expression simultanée de l’ensemble des gènes viraux, donc l’entrée en phase I de la réactivation, sans déméthylation de H3. D’autres études [6, 7] ont montré que cette dérépression est néanmoins transitoire. Suite à la diminution de l’expression de la phase I, une deuxième vague d’expression (phase II) a lieu, vraisemblablement de manière séquentielle et ordonnée, comme lors de l’initiation de la phase lytique, et faisant participer des histones déméthylases. Cependant, les mécanismes moléculaires liés à la fin de la phase I, ainsi que le rôle de VP16 ou d’autres protéines virales dans l’initiation de la phase II, restent non-élucidés. DLK : dual leucine zipper kinase ; JIP3 : JNK interacting protein 3.

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