Figure 1

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Transferts horizontaux d’éléments transposables entre des mammifères et leurs parasites. Dans une étude récente [8], nous montrons qu’une punaise hématophage (Rhodnius prolixus) vectrice du trypanosome responsable de la maladie de Chagas (Trypanosoma cruzi) partage une famille d’éléments transposables (OCl) avec le singe écureuil (Saimiriboliviensis) et trois (OC1, hAT1 et SPIN) avec l’opossum (un marsupial) (Monodelphis domestica), deux de ses hôtes préférés en Amérique du Sud. Malgré les 900 millions d’années séparant les mammifères des insectes, les séquences consensus des transposons de la punaise sont extrêmement similaires à celles du singe et du marsupial (T). La région codante de ces transposons n’a pas évolué sous contrainte fonctionnelle depuis leur insertion dans les trois génomes. Ainsi l’extrême conservation de ces transposons n’est pas le produit d’une évolution verticale sous un régime de sélection purifiante. Cela suggère donc que les transposons ont été transférés horizontalement entre la punaise et les deux mammifères. Ces transferts ont pu se produire lors des repas sanguins de la punaise, soit de manière directe, soit par l’intermédiaire de virus ou des trypanosomes transmis par la punaise. Les nombres de copies d’éléments transposables (*) et de nucléotides (** en kilobases) générés pas ces transferts horizontaux laissent penser que ce processus a probablement eu un impact substantiel sur les trajectoires évolutives des différentes espèces.
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