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Mécanismes d’action des lignanes phyto-œstrogènes. A. Mode d’action classique de l’œstrogène : Les œstrogènes se fixent sur des récepteurs intracellulaires α (ERα) et β (ERβ) appartenant à la famille des récepteurs nucléaires. Ils sont codés par deux gènes distincts chez l’homme. Les œstrogènes agissent sur leurs cellules/tissus cibles par l’intermédiaire de ces récepteurs suivant deux mécanismes distincts : (1) les effets génomiques, c’est-à-dire sur l’expression des gènes : après fixation des œstrogènes, les récepteurs se dimérisent et se fixent sur les séquences ERE (estrogen responsive element) localisées dans le promoteur des gènes cibles, activant ainsi la transcription de ces gènes et déclenchant une réponse soit de prolifération cellulaire, soit de différenciation sexuelle ; (2) les effets non génomiques qui concernent directement d’autres acteurs moléculaires dans les cellules, principalement des protéines. B. Similarités structurales (groupements phényls et hydroxyls en particulier) entre l’hormone sexuelle œstradiol et l’entérolactone, lui permettant de se lier aux récepteurs d’œstrogènes. On qualifie alors ces entérolignanes de SERM (specific estrogen receptor modulators). C. Mécanismes de modulation de l’activité de l’œstrogène. Les entérolignanes (exemple : entérolactone) peuvent se fixer sur les récepteurs d’œstrogènes et moduler la response œstrogénique. Cette réponse dépendra de la nature et des concentrations respectives du phyto-œstrogène et de l’œstrogène. Ils peuvent agir comme agonistes (simulent une fixation d’œstrogène) ou bien comme antagonistes (empêchent la fixation de l’œstrogène et inhibent donc son action médiée par la fixation au récepteur). La réponse variera avec les organes et les cellules en fonction des types de récepteurs œstrogéniques (les affinités des SERM sont différentes selon le récepteur) et de la présence d’activateurs (Act) et ou d’inhibiteurs (Rep) de transcription. Un même phyto-œstrogène peut donc avoir selon les organes, voire les tissus, un effet simulant ou au contraire contrariant l’effet de l’œstrogène naturel. Les phytoœstrogènes peuvent également agir en modulant la biosynthèse (inhibition de l’activité de l’aromatase) et l’activation (la sulfatation générant une forme inactive) des œstrogènes, ainsi qu’en modulant les teneurs en œstrogènes libres (en régulant la synthèse de SHBG, protéine se liant aux hormones sexuelles).

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