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Figure 2.

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Réponse des neurones de l’aire latérale intrapariétale dans différentes conditions attentionnelles. A. Définition du champ récepteur. Les neurones des aires visuelles sont caractérisés par leur réponse à un objet visuel placé dans leur champ récepteur (zone de l’espace dans laquelle l’apparition d’un objet provoque une réponse de la cellule). En faisant successivement apparaître un objet en des points différents de l’espace, une cartographie de ce champ récepteur (emplacement et étendue) peut être réalisée. Les neurones de l’aire latérale intrapariétale répondent fortement à l’apparition d’un objet dans leur champ récepteur. PA : potentiels d’action. B. Réponse des neurones de l’aire latérale intrapariétale lors de l’attention exogène. Les neurones de l’aire latérale intrapariétale répondent également lors de tâches attentionnelles. Dans le cas de l’apparition brutale d’un objet dans le champ récepteur, il est donc difficile de distinguer la part de réponse visuelle de la part de réponse attentionnelle exogène du neurone. J.P. Gottlieb et al. [20] ont imaginé une astuce pour pouvoir étudier la réponse des neurones de l’aire latérale intrapariétale aux composantes purement attentionnelles de la tâche : ils ne font pas apparaître directement un objet dans le champ récepteur, mais ailleurs dans la scène visuelle. Le singe doit alors réaliser une saccade. Celle-ci modifie la position spatiale du champ récepteur et fait entrer l’objet dans celui-ci. La tâche du singe est la suivante : il doit fixer un point sur un écran, à l’extérieur d’un ensemble d’objets (1) ; le point de fixation s’éteint et réapparaît au centre des objets (2) ; le singe fait donc une saccade vers le point de fixation et fait ainsi entrer un des objets (carré rouge) dans le champ récepteur du neurone (en grisé). Deux variantes sont testées. Dans le premier cas, l’objet qui entre dans le champ récepteur est présent depuis 10 minutes dans la scène visuelle, il est donc ancien et n’attire pas l’attention de manière exogène ; le neurone répond alors à l’entrée de l’objet dans son champ récepteur, mais de façon assez faible (a). Dans le deuxième cas, l’objet qui entre dans le champ récepteur apparaît 500 à 2000 ms avant la saccade du singe ; la nouveauté de cet objet dans la scène visuelle lui confère un poids attentionnel fort : le neurone répond alors de manière bien plus élevée (b). C. Réponse d’un neurone de l’aire latérale intrapariétale pour différentes conditions d’attention endogène. La tâche se décompose en une suite bien précise d’événements. Au début de la séquence, le singe fixe un point localisé à l’extérieur du groupe d’objets (1). Pendant qu’il fixe, un indice (pentagone bleu) apparaît à côté du point de fixation, indiquant à l’animal quelle sera la cible finale de l’essai en cours. Puis le point de fixation s’éteint et réapparaît au centre des objets ; le singe réalise alors une saccade vers le point de fixation et fait donc entrer un des objets dans le champ récepteur du neurone (en grisé) (2). Quand le point de fixation s’éteint définitivement, le singe doit réaliser une saccade vers l’objet qui lui a été présenté en indice (3). Deux variantes sont testées : l’indice, cible de la saccade finale, n’est pas l’objet qui entre dans le champ récepteur et le neurone répond faiblement (a), ou bien l’indice est l’objet qui entre dans le champ récepteur et le neurone décharge fortement depuis l’entrée de la cible dans le champ récepteur jusqu’à la réalisation de la saccade vers cette cible (b). La différence entre ces deux conditions tient à la signification comportementale de l’objet présent dans le champ récepteur du neurone considéré. Ainsi, les neurones de l’aire latérale intrapariétale répondent fortement pour des objets saillants, que ce soit les caractéristiques physiques ou la signification comportementale de ces objets qui déterminent leur pouvoir attentionnel.

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