Open Access
Issue
Med Sci (Paris)
Volume 41, Octobre 2025
40 ans de médecine/sciences
Page(s) 107 - 110
Section Sciences humaines et sociales
DOI https://doi.org/10.1051/medsci/2025117
Published online 10 October 2025

Au cours de sa séance du 10 décembre 2024, l’Académie de médecine a adopté un texte1 intitulé « La culture générale, pilier d’une médecine humaniste ». Ce rapport soutient que « la déshumanisation de la médecine de soins, amplement démontrée, a partie liée avec le déclin de la culture générale et un enseignement trop centré sur les matières scientifiques à caractère universel ». Les auteurs incriminent aussi la « dictature du numérique », les « dérives technologiques » du soin qui l’éloignent de l’humain. Ces phénomènes expliqueraient le défaut d’attention accordée aux patients, la « perte de la présence effective » des médecins, le triomphe d’une « intelligence analytique » au détriment d’une « intelligence émotionnelle ». En opposition à cette évolution, le texte dessine le portrait du médecin humaniste du XXIe siècle, un médecin d’abord animé par l’ « empathie ».

Les auteurs du rapport en appellent à la mise en place dans chaque faculté de médecine d’un « Département de philosophie et pédagogie de la santé dirigé par un philosophe de profession », « dans le but ultime d’améliorer la relation médecin-patient, et partant de restituer la dimension humaine du soin ». Ils proposent de mettre en place un véritable « accompagnement culturel » des étudiants de médecine au cours de leur formation. Même si le rapport insiste sur l’importance d’une diversité de disciplines dans la formation du futur médecin (en particulier la littérature et l’art), il tend à conférer un rôle spécifique et privilégié à la philosophie : son « questionnement incessant » aiderait « la médecine à prendre conscience de son identité ». Tout en prenant acte des difficultés de plus en plus importantes auxquelles soignants et patients se trouvent confrontés (maltraitance des soignants, phénomènes de burnout, surcharge administrative et pression budgétaire, déserts médicaux, fractionnement des soins et technicisation croissante des soins), ce texte se présente comme un plaidoyer engagé en faveur de la présence des sciences humaines et sociales dans la formation des futurs médecins. Il constitue une opportunité pour réfléchir par le rôle de ce qu’on appelle aujourd’hui « les humanités » dans la formation des médecins, à l’apport de l’interdisciplinarité et à la place qui lui est conférée dans les programmes d’enseignement et de recherche.

Le rapport publié par l’Académie de médecine s’arrête sur l’ambivalence de la notion d’« humanisme » et sur les sens différents que ce terme a pu revêtir de la Renaissance à l’époque contemporaine. Il prend soin de distinguer la valeur d’« humanité », entendue comme « bonté » « bienveillance », « attention à autrui », du concept d’« humanisme », doctrine philosophique de la Renaissance « qui prend pour fin la personne humaine et son épanouissement ». Tout en affirmant la nécessité de clarifier ces notions, le propos tenu reconduit pourtant l’idée que l’humanisme consiste à prendre en considération la « dimension émotionnelle et psychologique de la relation entre médecin et patient » [1]. Il s’inscrit aussi dans une opposition déjà largement analysée et critiquée entre une « médecine scientifique », déshumanisée et une « philosophie du soin » dont la principale fonction serait de réhumaniser des pratiques de plus en plus dépendantes des techniques [2]. D’un côté, les disciplines scientifiques seraient soucieuses de se fonder sur des « preuves » et de viser l’« universel ». De l’autre, les disciplines relevant des sciences humaines et sociales, seraient orientées vers la personne humaine envisagée dans sa singularité. Elles seraient aussi plus attentives aux circonstances particulières, à l’observation, aux détails, à la diversité culturelle. Ce partage faisait déjà l’objet au début des années 1970, de la réflexion critique du biochimiste et oncologue américain Van Renssaeler Potter (1911-2001), le premier à avoir appelé à la constitution d’une « bioéthique », tout en en appelant de ses vœux (dans son ouvrage paru en 1971 Bioethics : Bridge to the Future) une nécessaire « fusion des faits biologiques » et des « valeurs éthiques » [3]. Comme le soulignait aussi le philosophe et historien des sciences Georges Canguilhem (1904-1995) dans le texte d’une conférence de 1993 conservée dans ses archives, ce partage aboutit à reconduire l’idée selon laquelle les disciplines soucieuses des valeurs, comme la philosophie, seraient amenées à jouer un rôle normatif à l’égard des disciplines portées sur les faits, comme la médecine, en lui indiquant quel type de comportement adopter ou en l’aidant à prendre conscience de son identité et de ses buts [4].

Selon ce dernier, le rôle de la philosophie consiste plutôt à interroger de manière critique les limites de la rationalité médicale ou à interroger de manière réflexive les normes qui ont encadré la conceptualisation de la relation thérapeutique. Or, de ce point de vue, le rôle de l’histoire reste insuffisamment pris en considération. Dans sa septième section, le rapport esquisse le « portrait-type du médecin humaniste du XXIe siècle ». Ce dernier ne doit pas être un pur « biotechnicien », un expert uniquement soucieux de fonder ses indications sur des preuves. Il doit renouer avec les trois piliers de « l’antique clinique » : « le regard, l’écoute, le toucher ». Il doit surtout faire preuve de « qualités » qui ne dépendent pas de l’acquisition de connaissances spéculatives, mais qui résultent d’une pratique et d’une expérience fondées sur « l’attention aux êtres, aux choses, aux menus détails ». Ces recommandations sont-elles nouvelles ? Que ce soit dans des commentaires au corpus hippocratique ou dans des traités originaux tels que Que l’excellent médecin est aussi philosophe [5, 6], le médecin grec Galien (129-vers 216) exposait et discutait déjà les qualités nécessaires pour être un bon médecin, mais aussi certains défauts rédhibitoires, montrant ainsi l’ancienneté du souci éthique parmi les médecins. Dans son commentaire aux Épidémies, Galien a particulièrement souligné combien connaître la psychologie du patient, à travers les paroles de ce dernier par exemple, était nécessaire pour décider comment et dans quelle mesure annoncer le diagnostic ou le pronostic. Cette attention à la personne du malade, conjointe à un examen de ses manifestations pathologiques, s’est poursuivie sans discontinuité jusqu’à nos jours. Nombre d’œuvres médicales du Moyen Âge [7, 8, 9] éclairent également la nature double des qualités nécessaires au médecin : des compétences intellectuelles et scientifiques relevant de la théorie et de la pratique médicales, mais aussi des « qualités humaines » : prudence, écoute, diligence, bienveillance, capacité à susciter la confiance, prise en compte des douleurs occasionnées par la maladie mais aussi éventuellement par les opérations (cas de la chirurgie). Ces qualités participent toutes à une meilleure prise en charge du patient et à sa guérison quand elle est jugée possible. En effet, médecins et chirurgiens médiévaux n’ont pas manqué de reconnaître que les discours et l’attitude du praticien exercent une influence certaine sur l’esprit du malade, influence par laquelle ce dernier acquiert de la vigueur et de la résistance contre la maladie. Sans attendre les philosophes, ni les spécialistes de l’éthique, les médecins ont développé une réflexion propre sur leur art, sur les qualités qu’il leur faut cultiver, mais aussi sur les abus auxquels leur pratique se trouve exposée. John Gregory (1724-1773), médecin du Roi et professeur de médecine à l’université d’Edinburgh, l’un des premiers à avoir rédigé un traité entier consacré aux devoirs liés à la profession médicale, a remis en question, dès le XVIIIe siècle, le présupposé selon lequel l’empathie devrait nécessairement constituer le fondement du comportement moral des médecins2. L’excès de sensibilité peut obscurcir le jugement, plonger le praticien dans l’anxiété, le conduire à ne plus se préoccuper que d’un seul patient au détriment des autres, et finalement l’empêcher de prendre les décisions indispensables à la survie de son patient. Il remarque aussi que le manque d’humanité ou de compassion que l’on reproche aux médecins traduit souvent une incapacité à distinguer une maîtrise du tempérament nécessaire à l’art médical d’une totale insensibilité à la misère d’autrui, qui serait effectivement dommageable [10].

Le rapport publié par l’Académie de médecine semble faire du développement de la culture générale une panacée contre le phénomène de déshumanisation de la médecine associé à une technicisation toujours plus importante et à une disparition de la pratique de la lecture, au profit du recours au numérique. Pourtant, les auteurs soulignent dans le même temps l’entrave que peut constituer l’appel à une « culture générale de caractère spéculatif » (p. 7), la présence d’ « interprétations trop intellectuelles » au détriment du développement de qualités comportementales, pratiques, seules à même de garantir une écoute et une attention nécessaires au soin. Le rapport reconnaît aussi que nombre de médecins peuvent être dépourvus d’une culture générale étendue tout en manifestant une présence totale auprès de leurs patients. Il conclut en affirmant que l’humanisme médical n’est pas directement dépendant de la culture générale mais plutôt d’un type de comportement fondé sur « le décentrement de soi-même et la présence effective qui facilitent l’accès empathique à la subjectivité du patient » (p. 15).

Que faut-il donc entendre par « culture générale » ? Tout en accusant la tradition marxiste d’être responsable d’un dénigrement de cette culture (comme signe de distinction sociale et économique), le texte reconduit l’idée d’une hiérarchie à établir entre certaines lectures (lire Shakespeare ou Balzac est préférable au fait de lire Harry Potter) mais aussi d’une hiérarchie entre les différents supports possibles pour acquérir des connaissances (le numérique étant accusé de tous les maux). Que l’on approuve ou que l’on déplore la place qu’ont pris aujourd’hui les écrans dans notre vie, il n’en demeure pas moins que le recours au numérique dans l’apprentissage et la diffusion des connaissances constitue désormais un fait massif. Dans le domaine des humanités médicales, on a de plus en plus recours à la numérisation des sources, qu’elles soient écrites ou sonores, à la création de blogs, de podcasts, de MOOCs proposant des éclairages sur les enjeux contemporains et les questions éthiques en matière de santé à partir des sciences humaines et sociales3. Il apparaît crucial de s’interroger sur la manière dont ces dispositifs peuvent être mis à contribution dans l’évolution des pratiques de recherche et d’enseignement, dans la diffusion des sciences humaines et sociales au sein des facultés de médecine, plutôt que de les rejeter par principe.

Un autre point peut poser question dans l’approche proposée de la « culture générale ». La pratique du soin confronte les médecins et les soignants à une diversité de cultures, de croyances, de coutumes et d’habitudes. Si l’on comprend bien ce que l’appel à des métaphores, à des images, à des textes littéraires peut apporter au médecin dans l’attention et l’écoute qu’il accorde à ses patients, il semble aussi nécessaire d’insister sur sa capacité à décentrer son regard, à pratiquer ce que Claude Levi-Strauss appelait un « regard éloigné » [11] afin de prendre en considération d’autres types de rapport au corps, à la santé, à la maladie, à la mort, d’autres représentations du rapport entre les sexes, d’autres manières d’expliquer les causes d’une maladie, et même d’autres approches de la guérison ou de la rationalité médicale. La question de la « diversité culturelle » est bien présente dans le rapport, mais elle est d’abord présentée comme « un problème » plus que comme quelque chose qui pourrait venir enrichir la relation thérapeutique. Certes « l’universalisme de valeurs occidentalo-centrées » n’est plus considéré comme acceptable. Mais lorsqu’il s’agit de donner des exemples de grandes œuvres littéraires nées sur d’autres continents, on mentionne « Shakespeare, Goethe, Cervantès, Pessoa, Avicenne, Sun Tzu » (p. 14). Les travaux menés en ethnologie ou en anthropologie de la santé ont pourtant montré l’importance de prendre aussi en considération des représentations populaires de la santé et de la maladie, des croyances véhiculées par l’éducation, les religions qui sont décisives pour comprendre pourquoi un patient refuse un traitement, s’alimente d’une manière qui peut compromettre sa santé, ou considère qu’un dieu ou une divinité joue un rôle dans le processus thérapeutique. Une étude fine de l’évolution des pratiques est par exemple indispensable pour éviter de réduire l’obésité à une pathologie imputable aux individus et à leur excès de consommation. C’est ce que montre Anne-Marie Moulin dans un article consacré à la place de l’anthropologie de la santé : une analyse socio-anthropologique permettra de mettre en avant la disparition de la pratique des repas partagés en famille, l’évolution du travail qui conduit à avoir de plus en plus souvent recours à des plats tout préparés et livrés à domicile ; le rôle des publicités agressives de « compagnies d’agroalimentaires inondant le Tiers-Monde de leurs produits prestigieux » [12]. Prendre en compte le rôle des cultures ne peut donc pas se limiter à faire référence à un canon littéraire considéré comme garant de la construction d’une universalité commune.

Nous terminerons cette réflexion en relevant deux paradoxes. Le premier porte sur le rôle conféré aux conditions matérielles, économiques, administratives de l’exercice du soin. Le rapport souligne (p. 5) la « dégradation des conditions d’exercice des médecins sous l’effet des contraintes économico-administratives qui amputeraient le temps nécessaire à la relation médecin-patient ». Les « injonctions contradictoires » aux-quelles sont particulièrement exposées les travailleurs du soin ont fait l’objet d’articles qui ont insisté sur la manière dont l’épidémie de Covid a pu servir de révélateur des effets pernicieux des différentes réformes gestionnaires de l’hôpital public, avec l’introduction de la tarification à l’acte et le rôle de plus en plus important conféré aux « critères de rentabilité ». Comment répondre à la fois à l’injonction « à une prise en charge personnalisée des malades » tout en respectant les normes de « standardisation du soin » [13] ? Pourtant, selon les auteurs du rapport, la question du temps de la consultation n’est pas centrale. Ce que le patient attendrait des praticiens ce serait d’abord une « présence entière et exclusive » qui laisserait « penser au patient, face au médecin, qu’il est le centre autour duquel gravitent toutes les compétences mobilisées » (p. 6). N’est-ce pas ici minimiser le rôle des conditions matérielles dans lesquelles s’exerce le soin, et n’est-ce pas surtout reconduire une forme de paternalisme médical ? On peut en effet aussi considérer que c’est au patient de se constituer un réseau de personnes à même de prendre en charge les différents aspects de sa maladie (lesquels ne sont pas tous strictement biomédicaux). Il ou elle peut choisir ou non de consacrer une partie de son temps à des activités ou à des pratiques qui contribueront à améliorer sa qualité de vie durant un traitement, il ou elle peut ne pas souhaiter être un centre de gravité et concevoir son autonomie comme reliée aux actions et aux vies d’autres personnes que le médecin qui le soigne.

Le second paradoxe porte sur la valorisation de l’interdisciplinarité. Dans leur article consacré aux pratiques de la recherche interdisciplinaire [14], Julien Prud’homme et Yves Gingras ont étudié les objectifs visés par l’interdisciplinarité, son impact réel sur la pratique scientifique, et ses retombées sur les chercheurs. Il ressort de cette étude que ces derniers sont souvent confrontés à des tensions entre d’une part leurs motivations académiques, d’autre part les attentes institutionnelles et les demandes sociales. Les chercheurs engagés dans des projets interdisciplinaires sont confrontés à des obstacles nombreux relevant de l’autonomie intellectuelle mais aussi de façon considérable des contraintes académiques et de l’investissement en temps. Il est donc clair qu’au-delà des discours institutionnels engageant à plus d’inter-disciplinarité, des actes forts tels qu’un allègement ou un renouvellement des contraintes d’évaluation seraient nécessaires pour encourager les démarches interdisciplinaires innovantes. Comme le concluent les auteurs, « la véritable recherche interdisciplinaire nécessite, aux yeux des chercheurs, un temps long devenu incompatible avec le temps court de l’évaluation qu’impose de plus en plus l’idéologie du nouveau management de la recherche ». Ainsi, alors même que l’interdisciplinarité est extrêmement valorisée dans les appels à projets, dans la structuration de nouvelles formations, elle demeure difficile dans le cadre du management actuel de la recherche. Malgré les discours institutionnels en faveur de l’interdisciplinarité, les programmes et les formations interdisciplinaires sont en pratique souvent en difficulté.

Liens d’intérêt

Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt concernant les données publiées dans cet article.


2

Pour une critique contemporaine de l’appel à l’empathie en médecine, voir : https://chaire-philo.fr/juliette-ferry-danini-faut-il-vraiment-plus-dempathie-en-medecine/

Références

  1. Ferry-Danini J., Giroux E., Avant-propos. La médecine et ses humanismes, Archives de philosophie. 2020 ; 83/4 : 5–10, ici 5. [Google Scholar]
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  3. Renssaeler Potter V., Deux genres de bioéthique, trad. M. Gaille. Les Introuvables des Cahiers philosophiques. 2011 ; 125 : 137–51. [Google Scholar]
  4. Fonds Georges Canguilhem, Archives du CAPHES, GC. 29.5, Éthique médicale (1989-1995), GC. 29.5.1, « Reggio Emilia, mai 1993 [?], acte manqué ». [Google Scholar]
  5. Jouanna J., Greek Medicine from Hippocrates to Galen : Selected Papers. Leyde : Brill ; 2012 : 261–86 ; [Google Scholar]
  6. Galien, Que l’excellent médecin est aussi philosophe. In Œuvres. Tome 1. Paris : Belles Lettres ; 2007 : CCXXXVIII + 402 p. [Google Scholar]
  7. McVaugh M. R. Bedside Manners in the Middle Ages. Bulletin of the History of Medicine. 1997 ; 71/2 : 201–23. [Google Scholar]
  8. Guglielmo da Saliceto, The Surgery of William of Saliceto: Written in 1275, trad.et ed Rosenman L. D. Philadelphia : Xlibris Corporation ; 2002 : 275 p. [Google Scholar]
  9. Viénot L., Corps souffrant, corps blessé, corps ouvert : la prise en charge de la violence dans la Chirurgie d’Henri de Mondeville et sa représentation dans quelques planches anatomiques du XIVe au XVIe siècle. In Hémery K., Lacombe É. eds, Actes du colloque Violences inscrites : saisir les violences par leurs traces de l’Antiquité à nos jours. Rennes : Presses Universitaires de Rennes (à paraître). [Google Scholar]
  10. Gregory J., Lectures on the Duties and Qualifications of a Physician. Londres : W. Strahan & T. Cadell, 1772 : Lecture I, 8–9. [Google Scholar]
  11. Lévi Strauss C., Le regard éloigné, Paris : Plon, 1983 : 398 p. [Google Scholar]
  12. Moulin A.-M., Où va l’anthropologie de la santé ? Anthropologie & Santé, Revue internationale francophone d’anthropologie de la santé. 2010 ; 1 : 9 [Google Scholar]
  13. Gateau V., El Haïk-Wagner N., Brugeron P.-E., Weil-Dubuc P.-L., Introduction. Dossier thématique « Injonctions contradictoires », Revue française d’éthique appliquée. 2023 ; 14: 25–33, ici 27. [Google Scholar]
  14. Prud’homme J. et Gingras Y., Les collaborations interdisciplinaires : raisons et obstacles. Actes de la recherche en sciences sociales. 2015 ; 210 (5) : 40–9. [Google Scholar]
Claire Crignon

Claire Crignon
Membre du comité éditorial et coordinatrice de la rubrique « Les humanités en santé » de 2022 à 2025.

Claire Crignon est historienne et philosophe des sciences médicales et enseigne au sein du département de philosophie à l’université de Lorraine.

Elle est membre du laboratoire Archives Henri Poincaré.

Ses recherches se situent à la croisée de l’histoire de la philosophie britannique et de la philosophie de la médecine. Elle a créé des formations dans le champ des humanités biomédicales et des projets de recherche interdisciplinaires en santé.

Elle travaille conjointement sur l’histoire de la santé, des maladies et du corps et sur la philosophie et l’éthique de la médecine contemporaines.

Elle a en particulier édité les manuscrits médicaux de Locke, publié des ouvrages sur l’histoire des relations entre médecins et philosophes et sur l’histoire de l’anatomie pathologique (collection Dupuytren). Elle travaille actuellement sur le rapport entre approches populaires et approches scientifiques de la santé et des maladies.

Laetitia Loviconi

Laetitia Loviconi est une historienne et biologiste française. Elle est docteure en histoire et agrégée en biologie, spécialisée dans l’histoire de la médecine et des sciences du vivant, couvrant principalement le Moyen Âge et le début de la période moderne. Actuellement maîtresse de conférences à l’École Pratique des Hautes Études (EPHE), elle y enseigne l’histoire des sciences du vivant et de la santé. Ses recherches portent sur des sujets variés tels que la physiologie, la pathologie, la nosologie et le diagnostic des maladies à travers les âges. Elle a notamment travaillé sur des œuvres médicales des xive et xve siècles et s’intéresse à l’évolution des concepts médicaux et scientifiques. Laetitia Loviconi est également responsable de la base de données Manuscripta medica et conseillère scientifique pour divers projets de recherche. Elle a publié plusieurs articles et ouvrages, contribuant ainsi de manière significative à l’historiographie des sciences médicales et biologiques.


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